Si on m'avait dit un jour que je courrais un marathon, j'aurais cru à une mauvaise blague. En effet, j'ai joué au basket de l'âge de 6 ans à 23 ans, et quand à chaque pause estivale il fallait suivre un programme de préparation physique pour la saison suivante, j'y allais en traînant les pieds. Lorsque mes entraîneurs me lançaient des défis en me dispensant d'un entraînement si je gagnais le cross du bahut, et bien je leur ramenais la coupe le soir même. |
Très vite, le projet Amsterdam est dans la bouche de certains et je me dis pourquoi pas. Je me laisse emporter par le groupe et aussi grâce à plusieurs personnes qui croient en moi. J'achète mon dossard, réserve l'hébergement, ça y'est c'est dans ma tête. Juste avant de commencer le programme de préparation, je me laisse entraîner pour courir le maratrail de Bruay sur le parcours de 24km . Et là, c'est déjà un sacré face à face avec moi-même, je le finis difficilement (au final nous avons couru 29km avec 600m de dénivelé sans l'avoir bien préparé et au retour des vacances) mais me dis que c'est déjà un sacré test pour Amsterdam. Commence ensuite le programme de 8 semaines avec 4 sorties hebdomadaires. |
Nous voilà partis avec mon mari, mes enfants et les copains le samedi 17 octobre. Chaque moment passé ensemble est source de rigolades et d'entraide. Je découvre le village marathon, récupère mon dossard et sent l'adrénaline monter d'instant en instant. Nous mangeons tous ensemble le soir au resto et je prépare mes affaires avant de dormir. La nuit est assez courte, j'ai du mal à trouver le sommeil. Départ de l'hôtel dimanche matin à 8h, on règle les derniers petits détails que je découvre auprès des habitués (crème nok, sac poubelle, arrêts pipi très fréquents, voire même au milieu d'une ronde dans le sas de départ,...). |
Je n'arrive plus non plus à m'alimenter, la vue des ravito me donne la nausée. Quand je me dis qu'il me reste encore 12 km, il m'arrive de penser que je n'y arriverais jamais, surtout que ne vois plus Valérie et je sais que ma famille m'attend maintenant sur la ligne d'arrivée, je suis vraiment seule avec moi-même. Je pense à toutes les personnes qui me sont chères, mon mari, mes enfants qui ont subi cette préparation et qui ont fait le déplacement ; à mes parents, frères et sœurs ; et entre autre à une amie qui s'est battue contre la maladie et qui rêve d'effectuer un marathon, mais pas suffisamment rétablie pour nous accompagner à Amsterdam. |
Dix jours après, je soigne quelques bobos qui m'empêchent de reprendre comme je le voudrais, mais déjà j'ai envie de revivre une nouvelle aventure comme celle-là. Pourquoi pas Dublin le 27 octobre 2016 ?